Mettre de la ferraille en vente, que ce soit pour désencombrer un espace ou réaliser un petit profit, soulève souvent la question de la déclaration des revenus aux impôts. Beaucoup s’interrogent sur la réglementation fiscale et sur l’obligation déclarative en fonction du montant perçu et de la fréquence de ces ventes. Les règles varient selon que l’on vend de façon ponctuelle ou régulière, et le statut particulier ou professionnel change aussi la donne.
Quelles obligations pour les particuliers qui vendent de la ferraille ?

Pour une vente occasionnelle de ferraille, le fisc distingue les situations en fonction des seuils de montant. En France, toute personne qui effectue des ventes de ferraille à titre exceptionnel bénéficie d’une exonération d’impôt totale si le montant des ventes sur l’année ne dépasse pas 305 euros. Dans ce cas, aucune déclaration n’est nécessaire et l’administration considère que la cession ne génère pas d’imposition des ventes de ferraille.
Dès que ce seuil annuel est franchi, même si cela reste exceptionnel, la réglementation fiscale impose de déclarer les gains. Les revenus issus de la vente de ferraille doivent alors être inscrits dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) non professionnels lors de la déclaration des revenus annuelle.
Cela concerne donc les particuliers faisant preuve de régularité ou réalisant une vente dont le montant dépasse ce seuil défini par la loi. Il existe d’autres cas où la déclaration s’avère obligatoire, par exemple lors de transactions portant sur des objets naturels comme des coquillages ramenés de voyage ; dans ce cadre, il est important de signaler ces objets lors du passage en douane, comme expliqué sur la réglementation relative au transport de coquillages.
Quels sont les critères pour être considéré comme professionnel ?
Le statut de professionnel implique bien plus de formalités. La simple récidive des ventes, la possession de matériel adapté, ou la démarche répétée auprès de différents acheteurs amènent l’administration à qualifier l’activité de professionnelle. Dans ce cas, même pour un faible volume, aucune exonération d’impôt n’est prévue pour la vente régulière de ferraille.
Quelles sont les obligations déclaratives spécifiques aux professionnels ?
Pour un professionnel, la déclaration aux impôts s’applique à toutes les ventes de ferraille, sans seuil minimal. L’activité doit être enregistrée dans une catégorie BIC professionnelle, avec une imposition correspondant aux règles applicables à toute activité commerciale. Là où les particuliers profitent parfois de l’exonération d’impôt sur les faibles montants, ici il n’existe aucune exception. Cette nécessité de vigilance rappelle celle imposée lors de l’achat d’un bien immobilier touché par certaines problématiques : par exemple, il faut savoir que lorsqu’une maison présente des traces de termites, une déclaration spécifique en mairie est requise, illustrant ainsi l’importance de bien identifier ses obligations légales avant chaque opération.
En plus de cette déclaration, chaque professionnel a l’obligation stricte de tenir un registre précis et à jour de toutes les transactions réalisées. Cette mesure répond aussi aux obligations légales de lutte contre la fraude et le trafic illégal de métaux.
Qu’en est-il de la déclaration annuelle 2093 ?
La législation oblige aussi tout vendeur professionnel à remplir une déclaration spécifique dite “annuelle 2093”. Elle doit être envoyée à l’administration avant le 31 janvier de chaque année, en détaillant précisément toutes les opérations d’achat de métaux. Ce document est un complément indispensable à la déclaration classique des revenus industriels et commerciaux liés à la ferraille.
Cette démarche contribue à la transparence fiscale et facilite le contrôle du circuit de recyclage par les autorités compétentes. En cas d’absence de cette déclaration, des sanctions financières et administratives peuvent s’appliquer rapidement, rendant cette étape incontournable pour tout ferrailleur déclaré.
Résumé pratique : quels réflexes adopter lors d’une vente de ferraille ?
La revente de ferraille peut concerner tout le monde, il suffit de se retrouver avec quelques objets métalliques inutilisés. Pourtant, pour éviter toute erreur avec l’administration fiscale, autant connaître les bases des obligations déclaratives. Voici les points clefs à retenir selon le profil :
- Pour une vente occasionnelle inférieure à 305 euros/an : pas d’imposition des ventes de ferraille ni de formalité déclarative.
- En cas de dépassement de ce seuil ou de ventes répétées : obligation de déclaration des revenus en BIC non professionnels.
- En activité professionnelle : déclaration systématique aux impôts, tenue d’un registre obligatoire et dépôt annuel du formulaire 2093.
Adopter ces réflexes permet de rester dans le cadre légal défini par la réglementation fiscale et d’éviter tout souci lors d’un contrôle fiscal sur une activité de vente de ferraille. Les différences entre le statut particulier/professionnel, la déclaration des revenus et les seuils de montant méritent donc attention pour toute revente de métaux à titre individuel ou dans un cadre professionnel.







